Les patients qui souffrent de prurit associé à l'IRC (anciennement appelé prurit urémique) peuvent souffrir de troubles du sommeil, d'isolement social et de dépression. Les échelles d'évaluation « Worst Itch Intensity - Numerical Rating Scale » (WI-NRS) et « Self-Assessed Disease Severity » (SADS) peuvent vous aider à comprendre le poids du prurit associé à l'IRC pour vos patients.

Le prurit associé à l'IRC est bien plus qu'une simple démangeaison pour les patients qui en souffrent tous les jours.1–5 Le prurit associé à l'IRC est une source de préoccupation importante pour les patients concernés, car il a une incidence sur leur qualité de vie, génère des troubles du sommeil et ils sont plus susceptibles de souffrir de dépression par rapport aux patients qui ne sont pas gênés par des démangeaisons.

Expériences personnelles

Regardez ces vidéos pour découvrir l'expérience personnelle de patients sur les effets sous-jacents
du prurit associé à I'IRC.

Le prurit associé à l'IRC peut influencer l'humeur des patients. En effet, les démangeaisons s'accompagnent souvent d'un sentiment de tristesse et de désespoir, ce qui rend les patients anxieux à l'idée de rendre visite à leurs amis et à leur famille, par crainte d'une prochaine crise de prurit. 

Témoignage de Michel 

Michel raconte comment il vit avec le Pa-IRC. Des nuits blanches à l'impossibilité de faire les choses qu'il aime, le Pa-IRC a eu une incidence considérable sur lui et sa famille.

 

Témoignage de Raymond

Raymond décrit comment le Pa-IRC l'a traumatisé, fatigué et isolé. Le Pa-IRC ne laisse à Raymond d'autre choix que de se gratter, sans aucune aide en vue.

Qualité du sommeil1,2

L'étude DOPPS a démontré un lien entre le prurit associé à l'IRC et une réduction significative de la qualité du sommeil chez plus de 20 000 patients présentant divers degrés de gravité du Pa-IRC. L'étude DOPPS a démontré pour la première fois le lien entre le Pa-IRC et la qualité du sommeil en 2006, puis plus récemment dans une publication de 2020.1,2 Dans la publication de 2020, Sukul N, et al. ont ajusté leur analyse pour tenir compte de la phase de l'étude DOPPS, du pays, de l'âge, du sexe, de l'ancienneté de l'insuffisance rénale terminale, de 15 comorbidités, du poids après la dialyse, de l'albumine, de l'hémoglobine, du phosphore et de l'utilisation d'un cathéter.2

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Les patients hémodialysés modérément affectés par des démangeaisons avaient une probabilité ajustée de 1,4 à 1,6 fois plus élevée d'être éveillés la nuit, de se sentir somnolents pendant la journée ou de ne pas dormir suffisamment, par rapport aux patients qui ne sont pas gênés par des démangeaisons cutanées.1

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Les patients qui souffrent d'un prurit sévère (très et extrêmement gênés par des démangeaisons) associé à l'IRC sont 2 à 2,5 fois plus susceptibles d'indiquer qu'ils souffrent de troubles du sommeil et 2 fois plus susceptibles d'indiquer qu'ils se sentent épuisés par rapport aux patients qui ne sont pas gênés par des démangeaisons.2

Le sommeil peut aussi jouer un rôle important dans le bien-être général. Les troubles du sommeil sont une préoccupation importante pour les patients souffrant de prurit associé à l'IRC et sont associés à la qualité de vie physique et mentale.1 Les patients de l'étude DOPPS souffrant d'un prurit très sévère (extrêmement gênés par des démangeaisons) associé à l'IRC étaient 2 à 3 fois plus susceptibles d'avoir un sommeil de mauvaise qualité, d'être gênés par des évanouissements/étourdissements et/ou de se sentir épuisés par rapport aux patients qui n'étaient pas du tout gênés par des démangeaisons.2

Isolement social

Le prurit associé à l'IRC peut amener les patients à éviter les interactions sociales du fait de l'aspect de leur peau et du besoin de se gratter, ce qui provoque frustration et gêne, et contribue à leur isolement social.4,5

L'isolement social peut être un facteur de risque important pour la santé physique, la dépression et les comportements délétères qui peuvent avoir une incidence sur la santé (par exemple l'inactivité physique, une mauvaise alimentation et la consommation de drogues illicites), quel que soit l'âge.6

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Les patients hémodialysés souffrant d'un prurit modéré avaient des scores composites mentaux de qualité de vie inférieurs de 3,9 points à ceux des patients hémodialysés ne souffrant pas de prurit.1*

*Non ajusté pour la qualité du sommeil.

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Les patients hémodialysés extrêmement gênés par des démangeaisons avaient des scores composites mentaux de qualité de vie inférieurs de 8,6 points à ceux des patients hémodialysés non gênés par le prurit.1

Le prurit associé à l'IRC pourrait-il perturber le réseau de
soutien de vos patients et nuire à leur santé ?

Dépression

En 2006 et en 2020, l'étude DOPPS a fait état d'un lien entre le prurit associé à l'IRC et la dépression chez les patients hémodialysés.1,2 Dans la publication DOPPS 2006, les patients souffrant de prurit modéré à sévère (modérément-extrêmement gênés par des démangeaisons) associé à l'IRC étaient significativement plus susceptibles d'être diagnostiqués comme souffrant de dépression (par rapport aux patients souffrant de prurit léger/sans prurit associé à l'IRC ; p≤0,004).1 Dans la publication DOPPS 2020, la dépression a été auto-évaluée par les patients à l'aide du score CES-D ( Centre for Epidemiologic Studies-Depression) d érivé du « formulaire de Boston » en 10 points.2

44 % de tous les patients hémodialysés inclus dans
l'étude DOPPS ont fait état de symptômes dépressifs.2

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On a constaté que les patients souffrant de prurit modéré avaient 1,3 fois plus de chances d'être diagnostiqués dépressifs que les patients ne souffrant pas de prurit.1

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Les patients extrêmement gênés par des démangeaisons sont 2 fois plus susceptibles de se déclarer déprimés (CES-D ≥10) par rapport aux patients non gênés par des démangeaisons.2

Parlez à vos patients atteints d'IRC

Lors de leur prochain rendez-vous ou de leur prochaine séance de dialyse, demandez-leur s'ils ont souffert de troubles du sommeil, d'isolement social ou de dépression liés au prurit.

Évaluation de la gravité des démangeaisons

L'évaluation de l'intensité du prurit et de la qualité de vie liée au prurit est importante pour comprendre le poids du Pa-IRC et les avantages du traitement pour les patients.9,10

Deux échelles d'évaluation utiles ont été mises au point pour aider à mesurer la gravité des démangeaisons chez les patients hémodialysés souffrant de prurit associé à l'IRC : l'échelle WI-NRS et l'échelle SADS.

L'échelle d'évaluation numérique de l'intensité de la pire démangeaison (WI-NRS, de l'anglais Worst Itch Intensity - Numerical Rating Scale) évalue l'intensité des démangeaisons.*9,10

Dans les essais, une réduction de ≥3 points du WI-NRS indiquait une amélioration cliniquement significative de la sévérité des démangeaisons chez les patients souffrant de prurit modéré à sévère associé à une insuffisance rénale chronique.11

Veuillez évaluer la pire démangeaison que vous avez ressentie au cours des 24 dernières heures. Choisissez une option :

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Adapté de Phan et al. 2012.10

*L'échelle WI-NRS est une échelle validée de 11 points allant de 0 à 10, où 0 représente une absence de démangeaisons et 10 la pire démangeaison imaginable.9,10

L'auto-évaluation de la gravité de la maladie (SADS) évalue l'impact des démangeaisons sur la qualité de vie.9

L'échelle SADS permet aux patients de se classer dans l'un des trois « types » en fonction de la gravité de leurs symptômes et de leurs signes. Cet outil d'auto-catégorisation permet de prédire l'intensité et la chronicité du prurit.9

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  • A:
  • • Je n'ai généralement pas de marques de griffures sur la peau
  • • En général, je n'ai pas de problème de sommeil à cause des démangeaisons
  • • Mes démangeaisons ne me rendent généralement pas agité ou triste

 

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  • B:
  • • J'ai parfois des marques de griffures sur la peau
  • • J'ai parfois du mal à dormir à cause des démangeaisons
  • • Mes démangeaisons peuvent parfois me rendre agité ou triste

 

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  • C:
  • • J'ai souvent des marques de griffures sur la peau qui peuvent ou non saigner ou s'infecter
  • • J'ai souvent du mal à dormir à cause des démangeaisons
  • • Mes démangeaisons me rendent souvent agité ou triste

 

Adapté de Mathur et al. 2010.9

Sources et notes de bas de page
Sources
  1. Pisoni R, Wikström B, Elder S, et al. Pruritus in haemodialysis patients: international results from the Dialysis Outcomes and Practice Patterns Study (DOPPS). (2006);21:3495–3505.
  2. Sukul N, Karaboyas A, Csomor P, et al. Self-reported pruritus and clinical, dialysis-related, and patient-reported outcomes in hemodialysis patients. Kidney Medicine. (2020);3(1):42–53.e1.
  3. Rayner H, Larkina M, Wang M, et al. International comparisons of prevalence, awareness, and treatment of pruritus in people on hemodialysis. Clin J Am Soc Nephrol. (2017);12:2000–2007.
  4. Silverberg J, Kantor R, Dalal P, et al. A comprehensive conceptual model of the experience of chronic itch in adults. AM J Clin Dermatol. (2018);19(5):759–769.
  5. Ibrahim M, Elshahid A, El Baz T, et al. Impact of uraemic pruritus on quality of life among end stage renal disease patients on dialysis. J Clin Diagn Res. (2016);10(3):WC01–WC05.
  6. Hämmig O. Health risks associated with social isolation in general and in young, middle and old age. PLoS One. (2019);14(7):e0219663.
  7. Ramakrishnan K, Bond T C, Claxton A, et al. Clinical characteristics and outcomes of end-stage renal disease patients with self-reported pruritus symptoms. Int J Nephrol Renovasc Dis. (2013);7:1–12.
  8. Narita I, Alchi B, Omori K, et al. Etiology and prognostic significance of severe uremic pruritus in chronic hemodialysis patients. Kidney Int. (2006);69(9):1626–1632.
  9. Mathur VS, Lindberg J, Germain M, et al. A longitudinal study of uremic pruritus in hemodialysis patients. Clin J Am Soc Nephrol. (2010);5(8):1410-1419.
  10.  Phan NQ, Blome C, Fritz F, et al. Assessment of pruritus intensity: prospective study on validity and reliability of the visual analogue scale, numerical rating scale and verbal rating scale in 471 patients with chronic pruritus. Acta Derm Venereol. (2012);92(5):502-507.
  11.  Vernon M, Ständer S, Munera C, et al. Clinically meaningful change in itch intensity scores: An evaluation in patients with chronic kidney disease-associated pruritus. J Am Acad Dermatol. (2021);84(4):1132-1134.